L'OSSAU : un laccolite dressé , formé de dacites permiennes |
et en plus les aragonais y ajoutent celui de Gabedallo,
Sur le trajet, en prime, un col de Contende qui marque la mésentente entre versants opposés.
Derrière cette cacophonie toponymique se cache une superbe montagne qu'il faudra surtout fréquenter en hiver.
Les itinéraires y sont élégants.La fréquentation rare .
Difficile pour la pratique de la raquette , pas très aisé aussi, pour le ski de rando.
Par contre, il faudra attendre plusieurs jours après une chute de neige avant d'en braver les pentes.
Les inclinaisons y sont raides , les pièges et chausse-trappes nombreux.
(les plus connus :sous la face Est du signal d'Espelunguere , le pas de l'Escalet, les rampes sud d'Acue et la montée à Contende)
Le passage de l'Escalet présente souvent des risques en hiver.
La face sud de Couecq purge après une chute récente :la prudence s'impose ici .
La chance viendra peut être de cette balaguère (vent de sud) qui, 5 jours durant, fit fondre un mètre de neige et offrit à quelques touristes opportuns, le bonheur d'un tour de la montagne de Couecq avec des conditions quasi printanières.
l'Escalet est un passage connu de longue date entre Oza et Aspe.
Ici, tous sont passés :
commerçants ambulants ,éléphants d'Hannibal,légions romaines,contre révolutionnaires royalistes ,armée carliste en déroute ,contrebandiers et douaniers ,bandouliers et bandits de grand chemin, protestants persécutés , combattants anti-franquistes , maquis de la seconde guerre mondiale , bergers ou pâtres et à l'ère contemporaine , touristes.
Aujourd'hui nous démarrons en dérangeant sur Espelunguère , une horde de sangliers qui retournaient les pelouses, sans prédateurs à l'horizon.
Un magnifique dolmen clôture l'ample "pleta" de l'Escalet.
Sûr, que l'on a du se bagarrer dur , pour récupérer ces quelques hectares d'estives aux confins d' Hecho, Canfranc et d'Aspe.
Située au carrefour de ces 3 contrées, les jacetenians , directs héritiers des Oroel ,(habitants des lieux au VIII siècle) n'eurent de cesse que de revendiquer ces arpents de prairie grasse.
Un chef indigène les avait précédé 3000 ans auparavant, marquant par sa sépulture, la limite à ne pas franchir.
Étrange paysage où les eaux tombent atlantiques et naissent méditerranéennes , déviées dans leur cours d'eau souterrain.
Comme si les hades et laminak hantaient terre et ciel pour saler la soupe de la discorde.
Heureusement les rois veillaient et la dispute s'apaisa.
La montagne de la Contende fut l'objet d'une facerie (pax eria) faisant régner paix et harmonie.
Une grosse fut même signée.
Les grès rouges d'Espelunguère et les faciès bruns de Bernera pouvaient enfin se regarder pour des épousailles agrestes.
Cette rando aura l'avantage de nous faire découvrir les grands synclinaux perchés du permien (horizons rougeâtres de grès pélitiques et vert de gris ,fortement plissés,(pic d'Espelunguère) qui reposent en discordance sur les schistes et grès du Westphalien.
Quelques calcaires du Carbonifère ou du Dévonien viennent nous rappeler que nous sommes ici sur le socle axial des Pyrénées.
La toponymie est variée et interrogative:
Gabedaille pourrait s'apparenter à gabet :le rhododindron
Acue : Couecq :le recoin
Contende :la mésentente
Grosse : de crassa : grande ou l'acte de notaire voire de facerie. (terme certainement récent)
Caillabère : pierrier
Espelunguere (latin spelunca :la grotte)
Escalet : montée raide
Aiga torta : les eaux tortueuses
quant à Lañetera : on a de quoi hésiter entre le bois d'œuvre , la lande ou l'endroit à agneaux.
le socle linguistique est formé de noms essentiellement occitan et aragonais.
Coté randonnée hivernale : kaxu ,ce n'est pas tous les jours, le printemps, ici.
la randonnée en vidéo (arroileta)
le passage de l'Escalet d'Aiga Tota en très bonne conditions |
la vire du passage clef |
le déversoir des coulées de neige |
au dessus du passage de l'Escalet |
la pleta de l'Escalet fermée par les pics de Secus et de Lañereta |
Dolmen de l'Escalet :une ancienne limite de pâturage ?? |
dolmen de l'Escalet :vers le Sud ,la sierra de Bernera (la brune ??) |
le cirque de Secus et de Lañereta |
le passage de la brèche de Bernera : la voie la plus rapide pour atteindre le Visaurin par le Nord. |
La vue vers l'Ouest en montant à Gabedaille par le sud. |
reposoir dans les pentes raides de gyspet et de neige durcie. |
le Castillo de Acher : magnifique synclinal perché qui veille sur toute notre périple |
en crampons sur la neige dure |
dernière pente avant Acue |
Acue ,Couecq,signal d'Espelunguere ,Gabedaille : un seul et même sommet. |
petite corniche sommitale face au Visaurin |
La sacrée équipe de ce jour là |
descente vers le col de Contende |
Collarada 2886m: empilement régulier de calcaire et grès du Crétacé supérieur couronnée par une corniche dolomitique de l'Eocène inférieur. |
Anayet et pala de Ip |
Antzotiello ,Gorreta de los Gabachos, Chinebral de Gamueta,Atxerito : les montagnes de Linza et de Selva de Oza. |
la sacrée équipe au col de Contende |
salut aux absents |
le "Jean Pierre" et le massif du Balaitous-Frondellas dans son ombre. Entre les deux : le pic Palas |
la rando au départ de la cascade d'Espelunguère (niveau difficile en hiver) |
1 commentaire:
Fantástico arroil, una ruta muy interesante. El Gabedaille es una gran montaña.
Felicidades.
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